Les délires instables
R. ARNAUD-CASTIGLIONI, J.-C. FISHER, P. RAYMONDET, P. CALVET, J.-C. SCOTTO, tous psychiatres au Service Hospitalo-Universitaire de Psychiatrie d’Adultes de l’Hôpital Sainte Marguerite à Marseille ont isolé “les délires instables” apparentés à la sensitivité.
Ils écrivent [1] : “Le terme “délires instables” a été proposé par J.-M. SUTTER pour désigner certains états aigus curables par une thérapeutique anti-dépressive, bien qu’aucun trouble thymique franc ne soit apparent. Il déborde du délire de relation des sensitifs dont il est l’aspect le plus caractéristique mais englobe une partie des psychoses hallucinatoires chroniques de G. BALLET. Deux cas cliniques sont rapportés, illustrant l’aspect séméiologique, à évolution favorable sous traitement neuroleptique, mais guéris par médication thymo-analeptique (anti-dépressive)…La personnalité de type Kretschmer est la plus fréquente, mais d’autres éventualités pré-morbides sont possibles”.
Plus loin, ils ajoutent : “Ainsi ces malades qui paraissent justiciables d’un traitement neuroleptique, ont été améliorés de manière importante par une médication thymoanaleptique (anti-dépressive)”.
1. Les délires instables, Psychologie médicale, 1988, 20, 10 : pages 1431-1433